Chômage

La grosse discussion du moment concerne « les assistés »

Mais ne peut-on se rendre compte que ce n’est pas qu’ils ne veulent pas travailler (gagnant une somme mirobolante en ne faisant rien) mais qu’ils ne trouvent pas de travail, la demande étant supérieure aux offres.

Et parlons-en de ces offres : serveur en restaurant ou aide à la personne, tout cela n’étant pas productif. La France ne produit plus grand-chose.
Lorsque j’étais jeune, c’était l’inverse. A Troyes, les gens quittaient leur emploi pour avoir 1 ou 2 centimes de plus à l’heure. Ceux qui ne travaillaient pas étaient des chômeurs professionnels. Mais tout ce qu’on achetait était de la bonne qualité et fabriqué en France.

On nous dit que les gens ne trouvent pas de travail car ils manquent de qualification.

Prenons le cas d’un jeune qui s’engage dans de longues études sans pour cela être sûr de trouver du travail par la suite. Pendant ce temps, une jeune est entrée à 16 ans serveuse dans un petit restaurant, payée au Smig. Combien faudra-t-il de temps à l’étudiant pour récupérer ce que l’autre aura gagné ? Il faut compter non seulement sur le manque de salaire, mais le logement, la nourriture, les frais d’inscription, les livres…Il n’y a pas à être jaloux si ensuite ils gagnent bien leur vie. J’ajoute que pendant tout ce temps, la jeune serveuse aura passé son permis, aura sa voiture, et aura peut-être aussi fait un emprunt pour une maison.

Encore une petite chose. Si ceux qui ont la chance de travailler envient ceux qui ne font rien, pourquoi se cramponnent-ils à leur travail en faisant des tas de manifestations lorsqu’une usine va fermer ? Ils sont défendus par des syndicats, mais une fois chômeur, plus personne ne les aide.